Tout le monde n’a pas vocation à devenir un ascète solitaire comme on l’a vu dans l’épisode précédent. On imagine alors 4 phases dans la vie, afin que chacun continue de travailler et participer a la vie de la société :
- on étudie les vedas au sortir de l’enfance
- puis on fonde un foyer- on va ensuite en ermite dans la foret
- et enfin on renonce à la société ( au vieil age)
Une autre solution apparait ensuite enseignée par la Bhagavad Gita ( considérée comme un des textes fondateurs du yoga)Bhagavad gita signifie “ chant du bienheureux” Ce texte est composé entre le IVe siècle avant et le IIIe siècle après notre ère
Il s’agit d’un petit moceau d’une grande épopée appelée Mahabharata qui est l’histoire de deux lignées cousines et rivales, en conflit pour la royauté. D’un côté, il y a les 100 frères Kaurava dont Duryodhana qui est un homme très jaloux, têtu et brutal. De l’autre les 5 frères Pandava : Yudhishthira le juste, Bhima l(’impétueux, Arjuna le brillant et les beaux jumeaux Nakula et Sahadeva. Le roi, père des Kaurava était le successeur de son frère le père des Pandava et à partagé le trône en deux pour éviter le conflit. Mais Duryodana sait que Yudhishthira est très joueur et le dépouille de tout pendant un jeu de dès truqué. Une guerre sans merci commence et la Bhagavad Gita relate ce qui précède le combat.
De chaque côté du champ de bataille se trouve les puissantes armées de l’une et l’autre famille. Arjuna, 3eme frère des Pandava est sur son char et regarde ses ennemis. Il reconnait en eux des hommes de la même nation, du même clan et de la même famille. Il est ainsi assailli par les scrupules et dépose les armes. Etant le meilleurs des archers, s’il abandonne, c’est la défaite assurée pour les Pandava.S’ensuit une discussion entre lui et son ami cocher Krishna dont il apprendra par la suite qu’il est l’incarnation de la divinité sur Terre pour restaurer l’ordre cosmique appelé Dharma.
Pour le bien de l’univers, Arjuna doit combattre et Krishna l’en persuader. Krishna lui rappellera d’abord son svadharma (devoir de caste), puis la vraie nature de l’âme : l’âme es immortelle, on ne tue pas l’atman (l’âme) quand on tue le corps. Il n’y a donc pas de raison de s’affliger pour ceux qui mourront au combat. Mais c’est en enseignant l’art du yoga que Krishna convaincra Arjuna. Le véritable renoncement est intérieur et renverse le paradigme des Brahmanes en célébrant l’inaction dans l’action. Partant du constat qu’il est impossible de vivre sans agir (ne serait-ce qu’en pensées), il pose le véritable renoncement comme une attitude intérieure : agir en se détachant du fruit des ses actes, donc des désirs liés aux actes ( profit, reconnaissance, mérite) via le retraits des sens : pratyahara. Le Karma yoga : le yoga des actes sans désirs en découle.
Au delà du rituel, c’est dans le quotidiens qu’il s’installe. Pour terminer, la gita fait concorder l’action, l’amour et la connaissance pour approcher la délivrance ( ghyana, karma, bhakti yoga y sont développés). C’est ainsi que la gita fait concorder la recherche de la libération et les contraintes de la vie en société.
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